Dans la nuit froide

Il devait être dans les environs de 18 heures le vent commençait à se lever sur Isen et les gens commençait doucement à rentrer chez eux, et c'est ce que faisait Colombe. Elle était en ville depuis plus midi, elle avait passé sa journée à déambuler dans les rues afin de visité cette étrange ville. Et elle avait voulu se laisser à la détente, car cela lui manquer de ne rien faire hors-mis de marcher sans but précis. Durant toute la journée ses pensées avaient été tourné vers l'elfe arrogante et l'ange à la blancheur surprenante qu'elle avait rencontré quelques jours auparavant. Elle ne pouvait s'empêcher de penser à ces deux personnages bien différentes, mais tellement exceptionnelles. Elle était éblouie par l'agilité et la force de l'elfe aux cheveux verts et elle était émerveillé par les aptitudes de l'ange qui avait pourtant l'air d'être quelqu'un de très fragile, mais qui ne l'était pas du tout.

Tout ceci surprenait Colombe, et c'est pourquoi elle était partie à la découverte de la ville, dans l'espoir de rencontrer d'autre personnes étranges. Elle en avait même oublié en partant de prendre avec elle son épée dont elle ne se séparait d'habitude jamais. En plus de cet étrange attitude, elle avait trouvé la ville d'Isen plus merveilleuses et regorgeant de mystères qu'à son arrivée. Et dire que son aïeul lui avait dit que quand elle ouvrirait les yeux sur les habitants de la ville elle trouverait le monde horrible et désolant, ce qui c'était passé avait été le contraire.

Alors qu'elle se trouvait dans le jardin public elle trouva que le temps commençait à se rafraîchir, elle décida de retourner chez elle, elle arriva à la porte du cimetière. Le soleil commençait à se coucher, c'est pourquoi Colombe resta devant le cimetière pour voir ce magnifique spectacle. Quand le soleil disparut, elle se détourna du cimetière, dans l'intention de retrouver son chemin, mais un bruit se fit retentir dans cet étrange lieu. Alarmé par cela Colombe ouvrit la barrière et alla en direction du bruit et contre toute attente elle se retrouva devant un petit oiseau qui avait la patte coincé dans un piège. La jeune fille s'étonna qu'un piège se trouve à cet endroit, mais ses pensées retournèrent vers ce petit animal qui avait crié de peur en voyant la fille.

C'était un petit faucon au plumage sombre. En le voyant la jeune fille avait immédiatement essayer de le retirer du piège, mais le petit animal bougeait trop pour qu'elle puisse le sortir de là. Après plusieurs minutes à le caresser quand il baissait sa garde, Colombe essaya une énième fois de le sortir de son piège et cette fois-ci elle réussit. Quand elle l'eut dans les mains, elle le mit à doucement dans l'une de ses poches. Quand elle fut certaine que le petit oiseau sois bien installé elle alla vers la sortie du cimetière. Mais quand elle fut près de la barrière en fer forgé noire, elle trébucha en se prenant le pied dans une pierre pointue. Sa tête heurta une pierre tombal et elle s'évanouit.

Quand elle se réveilla le ciel était parsemé d'étoiles. Elle avait une légère douleur à la tête, mais ne fit pas attention à cela. Elle se préoccupa davantage pour l'oiseau. Elle se leva rapidement et ne fit pas attention à son mal de tête qui venait d'augmenter. Elle plongea sa main dans sa poche et elle trouva le petit oiseau. Il ne semblait pas blesser et il venait tout juste de se réveiller. Quand Colombe fut soulagé elle s'aperçut qu'une trainée de sang longer son visage. Elle alla vers un petit robinet qui se trouver dans le cimetière. Il était ici pour les arrosoirs des rares personnes qui venait s'occuper des plantes de certaine plantes. Colombe ouvra le robinet et mit son visage dessous. Ceci fait elle bu quelques gorgées pour enfin se retourner chez elle. Mais son regard croisa une ombre qui avait l'air de l'épiai. Alors elle cria dans la nuit froide:

- Qui est là ?

À 22 heures 34 minutes, Dante Reed et ceux de ses voisins qui n'étaient pas descendus à Isen se subsenter, n'y tinrent plus. Parmi les gens qui fréquentaient le cimetière, leur cimetière, certains se comportaient de manière réellement inappropriée, parlant haut, voire chantant à tue-tête pour les plus stupides, marchant sur les tombes et tentant de pénétrer dans les caveaux, montaient des expéditions "de reconnaissance" ou "d'extermination" auxquelles ils ne survivaient pas, polluant l'esprit du lieu par toutes sortes de détritus, allant des traditionnels papiers gras à leurs propres excréments, ou du contenu de leur pensées à leur simple présence. Les vivants y prouvaient parfois leur vitalité par d'étonnantes actions, se livrant sans complexe au meutre ou à la fornication, sans qu'ils n'aient leur mot à dire. Mais jusque là, personne n'avait été assez suicidaire pour y répandre une odeur de sang.

Soupirant avec exaspération, Dante déclara qu'il s'en occupait. Evidemment, l'accord ne fut pas immédiat, mais à force de paroles incendiaires et de crocs découverts, son état d'éclaireur fut voté à l'unanimité. Après tout, un piège n'était pas exclus, n'est-ce pas ?

** Et ça les arrangerait bien que je ne revienne pas tout compte fait... **

Ce genre de pensées s'avérait excellent pour le contrôle de soi, et le vampire se montrait moins nerveux qu'il n'aurait dû, ainsi alléché. Il suivit l'odeur à la trace jusqu'au robinet d'eau potable destiné aux plantes des familles des botanistes enterrés, où une silhouette agenouiller semblait se désaltérer. Silencieux, attendant qu'elle ait terminé son office, l'éclaireur détaillait l'imprudente. Car c'était une fille, une jeune fille, une adolescente en réalité. Aux longs cheveux roux. Avec, s'il se fiait aux plumes dépassant d'une des poches de son vêtement qui présentait des mouvements peu conformes à l'idée que l'immortel se faisait d'une poche, un oiseau sous sa protection. Il cligna des yeux, inspira un grand coup, et allait se détourner lorsque la fille l'interpella.

_ Le service des réclamations du cimetière, miss, répondit-il sans que son ton sarcastique ne laisse transparaître la vague de pitié qui l'envahissait. Et vous venez de vous faire beaucoup d'ennemis...

Puisqu'il allait devoir lui parler, Dante se rapprocha jusqu'à ce qu'elle puisse à peu près distinguer son visage, pas trop près non plus, sinon la fragance sanguine qu'elle émanait lui serait insupportable. Sans parler de la vue...

La personne qui répondit à Colombe était un homme, il lui dit sur un ton sarcastique:

- Le service des réclamations du cimetière, miss. Et vous venez de vous faire beaucoup d'ennemis.

Après ce brève échange le jeune homme s'avança légèrement. Colombe put entrevoir son visage. Il faisait noir, mais les quelques lumières de la ville encore allumées diffusaient une lueur suffisante pour pouvoir voir dans la nuit. Il avait la peau assez pale, la jeune fille n'avait vu quelqu'un avec ce teint de peau, ce qui l'étonna. Son visage assez fin était entouré par une chevelure bouclée sombre. Ses yeux, eux très clair, était souligné par un trait noir. Mais ce qu'admirait le plus Colombe était la silhouette du jeune homme, elle était magique. Le jeune homme était grand, et il dégageait une certaine grâce.

Mais tout cela n'empêchait pas la jeune fille de trouvait l'homme tapis dans l'ombre en face d'elle grossier. Elle s'approcha vers l'inconnu pour pouvoir mieux discerner, mais la nuit était impénétrable. Colombe ne voulut pas essayer de changer ses yeux en ceux de renard de peur de se changer en entier. Alors elle dépoussiéra ses vêtements et leva la tête pour regarder l'inconnu.

- Enchanté, moi je suis une jeune fille qui aimerait ne plus avoir mal à la tête.

Elle avait prononcé ces quelques paroles avec un sourire niais sur le visage. Puis elle mit sa main dans sa poche pour sentir le petit oiseau, elle avait peur, non pas de l'inconnu mais de la nuit. Depuis le fameux jour où son aïeul l'avait emmené elle ne pouvait plus rester seul dans le nuit. Mais ce n'était pas tout, l'air autour d'elle était comme tendu. Elle ressentait une présence, elle ressentait la présence de la mort. Ne voulant pas montrer sa peur, elle retira sa main de sa poche et elle s'approcha du jeune homme tout en disant:

- J'ai été ravi de te connaître, mais il est tard.

Elle passa à côté du jeune homme et contre toute attente, elle ne perçut aucune chaleur en passant près de lui, ce qui la fit se ralentir. Puis elle gagna la grille dans l'intention de quitté cet endroit. Mais elle repensa aux paroles du jeune homme et elle se retourna et elle lui dit avec son sourire niais.

- Au fait l'agent du cimetière, je ne risque pas de me faire haïr par les morts.

La manière de répliquer de l'intruse fit sourire discrètement le prétendu service de réclamation, malgré le ton quelque peu stupide qui avait été utilisé. N'étant ni médecin spécialisé dans les migraines (la dernière fois que son crâne l'avait fait souffrir remontait à trois décennies, San Francisco et un crucifix lui traversant la cervelle et il avait dû recourir à un ancien chirugien-charpentier comme la marine en produit parfois, pour ôter de son cadavre le corps étranger sans y substituer l'un de ses propres fluides) ni vétérinaire, bien qu'il lui semblait qu'une boule de plume dans le genre de celle qui se blotissait probablement douillettement dans la poche de la jeune fille devait être touchée par un quelconque dérèglement de la nature pour accepter d'y rester, il ne trouvait aucune raison un tant soit peu valable pour proposer assistance à la demoiselle, ce qui aurait pourtant présenté l'avantage d'emplir de rage les orbites de ses voisins. Il se consola en songeant que cela n'aurait rien changé à l'odeur odieusement tentante qui s'abattait sur le cimetière.

Lorsqu'elle passa près de lui, prête à quitter les lieux, il s'obligea à ne pas bouger, à arrêter la respiration factice qu'il entretenait toujours pour ne plus rien sentir, à ne pas poser les yeux sur sa personne, et la vague de soulagement qu'il ressentit lorsqu'elle s'écarta le convainquit qu'il ferait sans doute mieux de la laisser s'éloigner comme elle le souhaitait, et de mettre fin à cette situation désagréable. Evidemment, il se retrouverait face à une troupe de morts ronchons qui lui reprocherait de ne pas avoir puni l'impudente, mais cela valait peut-être mieux que de laisser l'impudente en question se faire égorger par ladite troupe (plus lui-même, ajouta la partie cynique de son être qui n'avait pas tout à fait renoncé à l'honnêteté). Malheureusement, elle se retourna vers lui, lançant avec une certaine provocation une phrase qui appelait une réponse :

- Au fait l'agent du cimetière, je ne risque pas de me faire haïr par les morts.

Et comme il s'y attendait, le vampire sortit de son immobilité digne d'une statue de marbre pour aller s'adosser avec désinvolture à la grille marquant bien plus l'entrée que la sortie de son lieu de résidence. Se faisant, il se retrouvait à une distance inférieure aux dix mètres qui aurait été nécéssaires pour parer à toute éventualité de la jeune rousse à l'odeur pas tout à fait humaine, ce dont il ne se préoccupait pas réellement, trop occupé à découvrir ses canines pointues pour qu'elles attestent, conjointement à sa peau quasiment dépourvue d"irrigation vasculaire et à toutes les impressions douteuses appelées généralement aura qui gravitait autour de lui, de la véracité de son propos.

_ Le contraire me semble évident, miss, répliqua-t-il en guise d'entrée en matière.

_ Et sans vouloir vous vexer, il y a beaucoup de faux dans ce que vous venez de dire... Primo, il leva un index professoral pour ponctuer son propos, je n'ai pas parlé de haïr. Par contre, vous dérangez, je vous le concède. D'ailleurs et deuxio, les morts sont bien plus susceptibles que les vivants. Une certaine aigreur peut-être. Et tertio je ne suis pas un agent du cimetière, dans le sens que j'en fait partie (même si je n'ai pas été totalement auto-désigné).

Ayant levé deux autres doigts au rhytme de ses paroles, il regardait désormais la jeune fille de son habituel air moqueur, soutenant autant qu'il était soutenu par l'énorme portail qu'elle n'avait pas encore franchi, alors qu'il lui en laissait la possibilité. Ou pas. Après tout, si son corps ne faisait pas réellement barrage, son charisme cherchait pour l'instant à retenir l'attention de la demoiselle, comme à chaque fois qu'il entamait une conversation. À moins qu'il ne s'agisse d'avoir le dernier mot...

_ Comment vous appelez-vous au fait ?

Tout en allant vers le portail, colombe se demandait si cet individu allait lui répondre, mais il fut plus rapide que ses songeS.Avant même qu'elle nait eu le temps de sortir de cet endroit, pour le moins repoussant, l'inconnu s'approcha de la sortie et rejoignit la jeune femme. Il s'adossa avec désinvolte contre le lourd portail, puis il découdra un sourire étrange à la jeune femme. Colombe aperçut en particulier deux canines, plus longues, plus pointues et plus gracieuse que celle des simple humains, ils lui faisaient penser à ses canines sous forme de renard. Mais ce ne fut pas ce petit détail qui attira le regard de Colombe, ce fut le teint de la peau de l'individu. Alors qu'elle était en train de le regarder en détail, pouvant maintenant apercevoir plus amplement certains détails, il lui répondit:

_ Le contraire me semble évident, miss. Et sans vouloir vous vexer, il y a beaucoup de faux dans ce que vous venez de dire... Primo, il leva un index professoral pour ponctuer son propos, je n'ai pas parler de haïr. Par contre, vous déranger, je vous le concède. D'ailleurs et deuxio, les morts sont bien plus susceptibles que les vivants. Une certaine aigreur peut-être. Et tertio je ne suis pas un agent du cimetière, dans le sens que j'en fait partie

Tout en parlant, il levait un doigt, comme pour donner vie à ses paroles, ce qui attira davantage l'intention de la petite renarde. Quand il eut fini son monologue, il regarda Colombe d'un air moqueur, un air moqueur qui la fit. Elle prit ses simples paroles, comme un affrontement. Elle était partagée entre le fait de rester dans ce lieu à se battre pour avoir le dernier mot, et entre l'envie de partir, car malgré l'embrouillement de la situation que la jeune femme ressentait, elle avait peur et désormais le petit animal qui était dans sa poche n'arriver plus à faire tomber son malaise. Alors qu'elle allait s'apprêtait à dire au revoir à l'individu et partir, trouvant cela plus judicieux, l'inconnu lui demanda:

_ Comment vous appelez-vous au fait ?

Ce fut la parole de trop, la parole qui fit changer le choix de la renarde. Cette simple question lui avait donné envie de montrer à cet individu qu'elle était quelqu'un d'intéressant et d'attractif. Colombe changeait, elle le savait. Depuis son arrivée à Isen, elle devenait quelqu'un de froid, une personne sans principes, prêt à repousser ses limites pour arriver à ses fins. Et la situation actuelle le démontrait très bien, autrefois elle ne serait jamais sortie de chez elle un peu avant la tombé de la nuit. Désormais, ce n'était plus sa peur qui prenait le dessus, mais son envie de se battre et surtout de gagner. En prenant ce chemin Colombe savait qu'il n'y aurait que deux issus possible, gagner ou perdre pour toujours.

Ce soir marquait le commencement d'une nouvelle vie, d'un nouveau comportement. A partir de ce soir, elle ne se laisserait plus marcher sur les pieds malgré son faible don. Elle était prête à tout pour progresser. Elle décida de répondre à l'individu avec un sourire sur ses lèvres, mais cette fois sous sourire n'était pas niais, c'était un sourire qui montrait qu'elle avait confiance en elle, un sourire de provocation:

- Colombe. Il commence à se faire tard, je vais rentrer chez moi, à moins que vous ayez décidé de ne pas me laisser passer.

Colombe n'avez pas bougé en disant ses quelques mots, elle n'avait pas non plus avancé quand elle avait eu fini, mais sur son visage se trouvait toujours son sourire, un sourire provocant et à la fois charmeur.

Etonnemment réactive à sa dernière question, la jeune fille prit aussitôt la mouche, montrant presque des dents, ce qui fit se demander au vampire s'il n'avait pas glissé -par inadvertance- une allusion dépréciative dans sa dernière phrase. Il avait beau soigner à la fois sa diction et son vocabulaire, la réaction de celle qui trop occupée à se raidir de celle-qui-ne-lui-avait-pas-encore-dévoilé-son-nom, ce qui ne saurait tarder, soit dit en passant, lui faisait prendre conscience qu'il aurait peut-être dû opter pour un autre continent lorsqu'il s'était mis en quête d'un peu d'animation. Quoique, un endroit où les agneaux se changeaient en loup lorsqu'on leur adressait la paroles dans certaines circonstances, il ne crachait tout de même pas dessus.

Contemplant l'air désormais farouche de son vis à vis avec un regain d'intérêt, il l'entendit prononcer une phrase de présentation provoquante dont il n'écouta que le ton et le premier mot, préoccupé par le premier mot sus-nommé. Et lui répondit d'un grand sourire narquois.

** Colombe. Je pars dans un grand délire sur les loups et les petits agneaux, et elle me sort qu'elle s'appelle Colombe !!!**

Et cela pouvait tout aussi bien être son nom de baptême qu'un immense canular. Cela prouvait au moins que quelqu'un avait eu le sens de l'humour. Ou qu'il choississait n'importe quel subterfuge pour échapper à l'odeur de sang qui persistait à l'aggresser.

Discrètement, il se mordit un peu la langue, histoire d'avoir la paix, mettant un point d'honneur à ce que son visage ne laisse rien entrevoir de la douleur ou du goût qui venaient de l'envahir. La technique n'avait rien de nouveau, ni même de particulièrement attrayant (encore qu'elle avait sans doute éclos d'un intéressant masochisme) mais elle agissait avec efficacité.

_ Ne pas vous laisser passer ? Mais rien ne vous en empêche, s'amusa-t-il en levant les yeux vers la jeune femme.

Bien entendu, il mentait comme un arracheur de dents, et le sourire qu'il adressait à Colombe contenait réellement un défi. Mais il s'écarta encore un peu de la grille, jusqu'à ce qu'une distance de neuf mètres cinquante ne sépare le vampire de la jeune femme. Et haussa les sourcils pour lui signifier qu'elle pouvait rentrer chez elle, sans avoir à se soucier d'un inconnu tenant des propos incohérents dans un cimetière.